16/03/2007

Définition et reflexions sur "la valeur"

Pour avancer dans la reflexion sur la valeur de l'immateriel, il faut se pencher sur ce qu'est reellement la valeur. Vaste sujet, le mot a de nombreuses définitions et encore plus d'interprétations. Mais une chose est sure, la valeur ne s'arrete pas à ce qui est matériel...

Définition de la valeur
  • Sens 1 Ce que représente quelqu'un ou quelque chose, financièrement ou symboliquement.
  • Sens 2 Titre négociable tel que les actions ou les lettres de change
  • Sens 3 Mesure précise ou approximative d'une quantité.
Le sens premier est le sens le plus large possible de la valeur puisque il donne une signification "philosophique" c'est à dire en tant que réprésentation financière ou symbolique de quelque chose. Mais les deux autres sens ont un interet propre car ils introduisent la notion d'échange pour le sens 2 et le sens 3 la notion de mesure. Car le seul moyen de connaitre la valeur d'une chose , c'est de le frotter au marché et d'en déterminer un prix...

Un peu de philosophie et puis s'en va
Cette définition de la valeur comme une représentation me parait très juste à plus d'un titre.
En effet, une représentation est une forme de traduction de la pensée par des relations de correspondance : concepts, images, règles, etc.
Et c'est bien le cas : la valeur est bien une traduction de la pensée par rapport à l'argent, au travail, à l'échange... ou même à ses souvenirs.
Cette contruction est très bien adaptée à la valeur : il est en effet impossible de définir la valeur d'un chose, d'un service ou d'une personne sans s'appuyer sur une référence. La référence donne la grille de valeur.

L'echange : la sanction du marché
On peut véritablement déterminer la valeur d'échange d'un produit ou d'un service par sa valeur d'achat c'est à dire le prix qu'un acheteur est pret à donner pour s'appropier le produit ou disposer du service.
Attention à ne pas avoir une vision statique de la valeur, le dynamisme de la valeur dépend essentiellement des acheteurs et ce qu'il sont prets à mettre selon leur situation (ceci explique qu'une entreprise par exemple est plus de valeur pour un acheteur que pour un autre).

Le mercantilisme
Cette vision si mercantile oublie sciement la valeur symbolique des choses : comme la valeur sentimentale d'une photo ou d'un objet de son enfance qui a peu de valeur sur la marché mais tant pour le détenteur. C'est une bonne nouvelle pour notre monde qui garde une dimension "humaine" et une mauvaise pour nos esprits rationnels car on perle de valeur non quantifiable !

Une vision économique de la valeur
On est plus proche du sens 3, avec la mesure financière d'une chose ou d'un service. Par exemple la valeur de production, la valeur d'échange, la valeur d'actif, toutes ces valeurs donnent une mesure différente selon l'angle d'observation :
- production
- vente
- évaluation économique

Et l'idéologie dans tout ça
Valeur travail, valeur ajoutée, valeur d'utilité et valeur d'échange... Marx a analysé la valeur travail d'un bien c'est à dire la valorisation de la force de travail (la composante salaire) et des prix des matières premières (la composante marchandise) en comparaison à la valeur "ajoutée" c'est à dire la valeur faciale du bien (c'est à dire avec le profit).
Ce profit qui rémunère l'entreprise (la marge net) et ses actionnaires est la vraie nature du capitalisme et de l'exploitation des masses laborieuses... Ou je veux en venir ? la vision comparée de la valeur (sortie de l'idéologie qu'elle véhicule) apporte beaucoup dans notre réflexion en donnant de manières systématiques différentes dimensions à la valeur des choses.
La dimension de valeur ajoutée en effet apporte un plus "humain" à une vision déterministe qui se meseure mais qui en définitive n'est pas réelle.

Une autre vision de la valeur

La notion de valeur pour les sociologues est différente de la valeur économique définie par les économistes. Une valeur sociale est « ce qu'un groupe d'individus, une communauté, une société, posent objectivement comme juste, beau, bien et qui sert de référence et de principe ». Les valeurs sociales donnent donc du sens aux sociétés, c'est-à-dire des finalités pour atteindre un meilleur bonheur collectif.

La valeur de la preuve...
La valeur de la preuve et la couverture de risque... Dans notre monde de plus en plus réglementé, la faculté de plus en plus importante qu'ont les personnes (morales ou physiques) de se retourner contre son prochain. Pouvoir prouver sa bonne foi est devenu appreciable : c'est à dire qu'on peut affecter une valeur à des preuves (ou plutot au risuqe financier que l'on prend de ne plus avoir la preuve).

12/03/2007

La valeur de l'immatériel

J'entame une étude de la valorisation de l'immatériel et plus particulièrement du document électronique.

Quelques éléments de reflexion en vrac avant de structurer :
- On l'a vu sur un précédent post qu'un email qui parait si anodin peut avoir une valeur très importante en tant que preuve d'une commande, d'un échange...
- La valorisation du travail, en tant qu'apport de forces physiques ou de plus en plus apport de matière grise, est un sujet de prédilection depuis des siècles pour les philosophes et économistes. Et il apparait que le système de valorisation le plus cohérent dans notre monde contemporain est la valeur d'échange : c'est à dire la valeur calculée par le marché (Offre/demande).
- Mesurer le poid est un moyen simple de fixer un prix de nombreux biens en lui appliquant un prix au kilo.
- Internet permet de s'accaparer du contenu gratuitement, c'est à dire en ne rétribuant pas sa source ou son origine (informations, musiques, films, vidéos...).
- L'immatériel a un coût : prix de l'archivage, le temps passé à créer le document/oeuvre....
- L'immatériel est duplicable à cout marginal nul : le cout de création est égal au temps valorisé pour faire un copier/coller...
- L'univers immatériel s'expanse à un rythme Non Humain : en 2006, le volume d'informations échangé est égal à 3 millions de fois le volume total écrit dans tous les livres existants.
- le travail d'équipe : un document peut s'enrichir de part la contibution de nombreuses parties.

Bon prochain post, il faut que je reprenne quelques définitions avant de structurer...

09/03/2007

l'email un ami qui vous veut du bien

L'email est devenu si banal que parfois nous oublions le principal ...

Le carrefour des échanges
La messagerie email est devenue le carrefour des échanges au sein de la sphère privé, l'entreprise en interne et en interaction avec son environnement (fournisseurs, clients,...) .
Les échanges postaux se rarifient, les faxs disparaissent ... et l'email devient petit à petit le support unique des échanges. ...
Sans pour cela que la mémoire des échanges ne soit toujours conservée. En effet qui réellement mène une politique d'archivage email...Le côté dématérialisé fait souvent oublié la valeur des choses.

Or, un email peut permettre de prouver en justice lorsque la loi admet la preuve par tout moyen : il devient un vecteur de force probante. Il peut aussi avoir une valeur de part son appartenance à une chaine d'échanges comme par exemple en tant qu'élément de tracabilité.


Missions
Ainsi, l'archivage des emails aura plusieurs missions :
- établir la preuve que l'entreprises a bien reçu telle instruction du client tout en la dégageant de toute suspicion.
- se conformer aux lois et règlements, notamment à tout ce qui a trait aux législations boursières, à l'obligation de continuité du secteur bancaire, aux obligations de conservation des opérateurs télécoms et aux réglementations sectorielles (agroalimentaire, pharmacie, etc.).
- pour assurer efficacement la traçabilité des différents processus qui transitent par une messagerie,
- et enfin il y a les bons mots, les bonnes blagues, les photos sympas, drôles, attendrissantes... pour notre mémoire, pour plus tard ...

L'archivage véritable
Mais archiver un email doit se faire dans certaines conditions pour éviter toute contestation :
Il faut l'archiver sur un support qui garantit son intégrité, avec un processus de non-répudiation : horodatage pour justifier de la date et heure de création et encore mieux chez un tiers de confiance, ni juge ni partie.
Et le coffre-fort électronique a toute son utilité !

07/03/2007

L'expansion inexorable du virtuel...

Une étude publiée par IDC et EMC quantifie le volume de données échangées dans le monde à plus de 161 milliards de Go (soit 161 exaoctets) en 2006 soit 3 millions de fois les informations contenus dans tous les livres déjà écrits !!!

IDC prédit pour 2010, un contenu multiplié par 6 soit 988 exaoctets.
Ce contenu comprend tous les données échangées : email, sms, mms, documents, video, son...

Alors que IDC estime la capacité de stockage actuellement disponible à 185 Eo, elle passerait en 2010 à 601 Eo pas suffisant pour conserver les 988 exaoctets echangés, mais pas de souci car de nombreux contenus sont copiés plusieurs fois, beaucoup sont supprimés dès reception.

Cette expansion vertigineuse de l'univers virtuel va considérablement modifier nos organisations et notre façon d'aborder l'information. Imaginez que vous deviez gérer 6 fois plus d'information que maintenant : 900 emails à lire par jour... sans outil automatique point de salut !!

Les fournisseurs d'espace de stockage, les éditeurs d'outils de classement du contenu et de GED ont de beaux jours devant eux...


Le communiqué EMC cliquez ici

05/03/2007

stocker sur des bactéries

Une université au Japon teste le stockage de données sur des organismes vivants.
Elle intégre dans les génes des batéries des séquences à archiver. la bactérie se démultiplie et transmet à sa descendance sa séquence génétique ce qui permet d'avoir une durée de vie des données archivées pratiquement éternelle ... Autre avantage on peut stocker beaucoup d'informations dans les génes.
par contre on est pas l'abri d'une mutation génétique ... qui altèrerait le message.

vu sur l'atelier : ici