Google veut lancer la plus grande bibliothèque virtuelle mondiale : 15 millions d'ouvrages à numériser ... rien que ça.
Quel investissement ! consenti pas Google... 3 milliards de pages à numériser, 15 millions de documents à indexer, plus de 10000 m3 soit plus de 500 camions de déménagement ! , c'est la surface totale du louvre (160000 m² ) recouverte intégralement d'une pile de 5 livres !!
A la clé, pour le client, un service fantastique de recherche et de visualisation de sources littéraires, pour la culture, un bon outil pour la préservation de notre patrimoine, et pour beaucoup, l'accaparement d'un formidable pouvoir sur un patrimoine commun.
Premier problème : service public - patrimoine universelle et entreprise capitaliste...
Difficile à concilier pour notre culture économique qu'un service "publique", une bibliothèque, soit proposé par une entreprise privée. Mais on se trompe de combat, Google comme toute entreprise recherche à proposer un service pertinent à ses clients donc un résultat de recherche suffisament riche et varié pour que l'utilisateur trouve une source littéreaire qui l'interesse. Alors que le service publique doit assurer l'exhaustivité. Alors profitons du projet google, laissons lui faire son travail en contre-partie qu'il apporte sa contribution au patrimoine de l'humanité en fournissant au bibiothèque de chaque pays les versions numériques des livres.
Deuxième problème : le pillage des livres...
Ce qui fait la force d'un format dématérialisé c'est la souplesse et la facilité de recherche et de transmission et de diffusion... aie, aie !! quand on voit le succès du téléchargement mp3 on peut légitimement avoir quelques craintes... Google a tout de suite voulu rassurer les éditeurs à chaque chapitre visualisé une page n'est pas visible : cette amputation devrait démotivé la plupart des pilleurs. Mais plus que cela il faut penser habitude de consommation : on ne consomme pas du virtuel comme un livre. Il y a le toucher, la prise en main, le plaisir de posséder un livre et de le ranger dans une bibliothèque alors que le virtuel permet de rechercher un extrait précis ou de lister des ouvrages, les organiser...
J'ai travaillé moi même chez un éditeur de petites annonces ("La centrale" pour ne pas la nommer). Notre challenge était d'éviter la canibalisation de l'internet sur le papier. Or bien sur l'internet a pris sa place au détriment du papier, mais le papier existe et existera toujours.
Les études le prouvent : la consommation du virtuelle est différente et répond à de nouveaux besoins. Les deux médias coexisteront pour que nous puissions toujours avoir une vision intégrale et superficielle ou une vision limitée et précise.
06/09/2005
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